Journal de Piimousse

Le 7 flovor,

J'ai peur de ne jamais comprendre le monde qui m'entoure. Je me sens souvent tellement étrangère, dans ces atmosphères, ces discutions. Je me sens tellement seule parfois. Et pourtant c'est bien ce que je recherche trop souvent la solitude, et pour autant elle ne me convient pas.

Le 7 flovor, tard.

A défaut d'arriver à dormir, j'espérais au moins arriver à écrire. Mais ça n'a pas l'air d'être le cas.

Le 24 flovor,

Je rejoins les Orphelins. Bonta.

Parchemin de candidature

Le 26 flovor,

Je bouillone. C'est embêtant, je ne saurais pas dire ce qui me contrarie... Enfin si, j'ai mon idée, mais je ne peux rien dire... Enfin compliqué tout ça. Je vais me tenir à l'écart du monde pendant un moment, le temps que ça passe. Pour ne pas faire trop d'éclat peut-être. Pour ne rien arranger, on marche sur ma tranquillité. Peut-être que la solitude me fera oublier ce goût amer.

Tellement de temps. Piimousse s'assit à son bureau... Devant elle, son journal. Tellement de temps, de poussière déposée.

Le 3 Maisial.

L'hiver a levé l'ancre. Revenir à l'écriture toujours, le printemps est juste splendide sur les prairies d'Amakna. On peut croire toujours au bonheur, il suffit d'ouvrir les yeux.

[Ah ah, ça fait bien longtemps. J'vais essayer de me replonger dans le rôle play complètement c'est partit, ça me manque. ça va être difficile de me remettre dans la peau de Piimousse, sans laisser les évènements réels s'y glisser. A voir donc]

Assise, les yeux dans le vague mais la plume à la main. Le temps défile, dérape, et s'enfuit loin. Elle devait reprendre l'écriture, s'y tenir et ne plus la lâcher. Depuis le temps qu'elle passait devant son bureau sans prendre le temps de s'asseoir. Et voilà qu'après le déménagement, elle avait même laissé au fond d'un vieux carton ce vieux carnet. Pourquoi...

Le 21 Joullier

Me revoilà avec ma triste et vieille plume, sur un nouveau bureau, une nouvelle chaise... Une nouvelle maison pour échapper à la morosité de la vie. J'ai quitté ma belle Sufokia pour rejoindre le Château d'Amakna, une maison non loin de la tour du Roi Allister... Je ne sais pas si j'ai bien fait, la maison est superbe... Il y a plus de place pour y vivre avec Théo. Mais loin de la mer, et du bruit des vagues. Oh, sûre qu'en quelques minutes je peux rejoindre le port de Madrestam à pied... Voir Zaryne, et puis descendre vers la Côte d'Asse. Mais loin de Sufokia, sauvage et superbe.
Je me laisse trop facilement gagner par la nostalgie à vrai dire... Et j'ai tellement l'impression que le temps m'échappe. Je piétine peut-être...
Et pourtant tant de changement aussi...
La guilde se porte bien, je peux enfin prendre un peu de recul et me décharger un peu du travail... Paisible. Rien ne nous arrêtera jamais. Toujours du monde, toujours des rires autour de moi. Et c'est bien là ce qui importe le plus.

Le 22 Joullier,

Trop de choses à faire, des listes, toujours des listes !!

- Chasse aux archi-monstres... IMPORTANT !
- Aller voir Zaryne pour la commande de poissons manquants.
-> Excursion dans la tourbière.
- Trouver une nouvelle coiffe
...

- S'asseoir dans l'herbe et attendre que ça tombe du ciel.

Le 22 Joullier, suite.

J'ai chaud. Mais non non non, je ne partirais pas pour Frigost. Bien trop bizarre comme pays !

Le 27 Joullier,

Quand je dis que le temps passe si vite, nous sommes déjà le 27 et rien... Rien ne semble avoir bouger, c'est étrange. Les jours se suivent, mais tous sont égaux. ça ne me pose pas de problème cela dit, ce calme... L'immobilité entraînée par les longues journées brulantes. L'été jusqu'au bout des ongles... A quoi bon voyager, destinations tropicales... Peu pour moi merci, je ne me lasse pas chaque matin de me lever dans la maison calme, tiède presque fraîche de la nuit... Se délasser sous les premiers rayons de soleil, et puis traîner encore encore encore... Voir du monde, et traîner toujours. Assise dans un champs, il n'y a de bonheur plus parfait que celui ci !

Le 21 fraouctor,

Petit matin. L'air frais me ramène à la réalité, dehors déjà les bruits des dindes qui crient et courent au milieu des carresseurs, baffeurs, ou autres objets incongrus d'élevage. Sans relâche, les sabot claquent au sol. Pour autant, pas un dérangement. Les bruits de la vie dans l'enceinte du château sont devenus familiers à présent. Acclimatation longue, mais réussit !
Mes bras me font encore souffrir du travail fournit l'autre jour. Pour servir notre monde, nos héros... Quelle foutaise. On ne m'y reprendra plus à travailler pour la bonne cause... Nia nia nia la solidarité, le patriotisme... Bref. J'ai mal.

Prendre le temps de voir tomber la pluie.

Le 2 Septange.

Un nouveau mois s'enchaîne, pour de nouveaux changements.
Toujours des questions qui me retournent la tête. La base de l'amitié tout ça, quelle foutaise. La confiance... A qui faire confiance au final dans ce monde ? Trop peu de véritable amitié. Sincère, honnête... Dévoué aussi. Pour tant de monde, ceux ne sont que des mots parmi d'autres. Sans donner la juste importance d'un sentiment... Incompréhension totale, toujours. A croire que jamais je ne m'adapterais à la superficialité des hommes.
On tourne la tête, et on oublie... Après tout, nous sommes toujours là au final. Moins nombreux certes. Mais ceux ne sont jamais les meilleurs qui partent les premiers.
Et nous serons toujours là également. La guilde roule, et roule, et roule doucement et surement. Fermons les yeux, la quiétude est exquise en ce début d'après-midi. L'assurance de savoir que le bonheur survivra.

Le 22 Septange.

Déjà. 20 jours déjà, que je n'avais pas écrit, que je n'avais plus prit le temps de m'asseoir devant la feuille blanche. Il est dur le temps qui passe. Jamais on ne peut le saisir, on s'essouffle à courir après les minutes qui s'envolent. Prendre le temps de le laisser partir, ne plus vouloir le maitriser mais juste le laisser guider nos pas.
Zaryne va vraiment mal en ce moment. Je m'inquiète de la voir si abattue, je ne sais pas si elle pourra se relever un jour. Elle est si fragile, et tant d'épreuves l'ont meurtries. La vie est injuste quand on y pense. Mais à quoi bon y penser. On avancerait plus, si on pensait chaque jour que s'n'est une saloperie de vivre. Il faut garder la tête haute, et croire encore et toujours au bonheur. Croire que malgré TOUT, ça s'arrangera. L'amitié, l'amour, la mort... Saloperie.
Il est tard d'ailleurs, je vais réveiller Za. Elle est endormie dans mon lit, épuisée d'avoir pleurer toute la nuit. Mais on y arrivera.

Le 23 Septange,

La nuit a été longue. Je suis épuisée chaque jour un peu plus de pas assez me reposer. Et je suis lassée, je tourne en rond... Il faudrait que je me replonge dans la vie en communauté, dans les animations, et la pratique du Grand Jeu. Revenir à mes passions, et recommencer à aider... Redevenir ce que j'ai été.
Il est étrange quand on y réfléchit de voir comme on peut dériver. S'éloigner de notre essence, et devenir autre chose. Les gens changent tellement autour de nous. Peut-on changer tout en restant fidèle à soi même. Parfois, je ne me reconnais plus. J'ai tellement de choses en tête, et tellement de déception derrière moi, je me demande si je suis toujours la même au fond. Si je n'ai pas perdue en générosité, en capacité à aimer.
Non, au fond c'est ridicule. On évolue, mais au final chacun reste égal à lui même. Je serais toujours fidèle à mes principes, et à moi même. C'est la base.
Faire des listes de choses à faire, que je ne respecterais encore pas, et en refaire des nouvelles encore. A n'en plus finir, lister ma vie, s'marrant. J'aime bien les listes en fait.

- Penser à aller m'promener pour trouver des archi-monstres (-> Mauvaise idée)
- [...]

Pouah on va éviter de penser en fait pour le moment, j'vais aller visiter quelques tavernes, ou maison de guilde, consulter quelques grimoires, plutôt que me retourner les méninges à savoir que faire de moi. Trop de réflexion. Il faut laisser les choses se faire, laisser le temps filer et retrouver l'envie.

Le 24 Septange.

Hier soir ! J'me suis donc laissée entrainer vers Frigost. Qu'est-ce qu'il y fait froid d'ailleurs, il faut être fou pour partir habiter là bas. Bref, là n'est pas mon sujet. Donc j'ai suivit Nogi, en direction de la banquise pour aller arracher quelques plumes au Mansot Royal. Rien de bien passionnant jusque là, tranquillement on chemine au milieu des parois givrées de son antre avec Nem, Ezo, et Malm. J'y étais déjà allé lui botter les fesses il y a quelques temps, mais un détail que je n'avais pas remarqué... Une fois donc arrivée dans son antre, sans trop de mal d'ailleurs, un détail m'attire l'oeil. Et pas des moindres, il porte une couronne éclatante d'un or pur magnifique. Et pour un Mansot je trouve ça un peu trop, royal ou pas, elle m'irait nettement mieux à moi. Alors... Je la veux.

Le 28 Septange,

Superbe petite couronne, tu m'appartiens désormais.
On avance doucement vers l'automne, les saisons froides. Tout se ralentit, il fait bon de rester au chaud au coin du feu chez soi, ou dans une taverne plutôt de courir encore et toujours l'aventure.

Le 13 Octolliard,

Le sentiment d'inutilité se fait de plus en plus présent, il m'enserre le coeur et ralentit chacun de mes pas. Je ne sais pas quoi faire, ne sais pas vers qui me tourner, ou vers quoi d'ailleurs. Mes idées ne sont pas claires, mais les journées ont de moins en moins de sens. Je n'arrive pas à me relancer, zouu plein de motivation, plein de nouvelles idées, plein d'entrain... Je n'y arrive plus. Pourtant j'essaye, je voudrais être plus présente pour la guilde, mais j'ai l'impression de ne rien pouvoir faire, d'être inutile oui c'est le mot. Longues sont les journées, tellement de questionnement. Est-ce que je vais arriver à tenir encore ? Cette impression m'écrase le coeur. Inutilité, je n'arrive plus à rien... Pourtant je voudrais tellement m'occuper d'eux, encore, et encore, m'occuper de la guilde. Mais je me sens lointaine, comme si je n'étais qu'un fantôme au milieu d'eux.

Le 18 Octolliard,

Ouf qu'il fait froid. On sent l'hiver envahir les plaines, et les vallées de Ménalt. De Bonta, à Amakna, les chemins se couvrent de givre de bon matin. Milles diamants qui crépitent sous chaque foulée. Il n'est plus besoin de rejoindre la côté glacée de Frigost pour que le froid nous coupe le souffle... Quel plaisir par ailleurs, de rester au chaud chez soi sous une bonne couette. Je n'en décollerais pas de la journée si je n'avais pas des millions de choses à faire chaque jour.
D'ailleurs il serait temps de faire les commandes de bois pour l'hiver, avant que tous les bûcherons soient pris d'assaut par la population. Je ne sais pas pourquoi, mais l'hiver s'annonce long... Sûrement l'influence de Frigost, on a l'impression que ça n'en finira pas. Je n'aime guère aller là-bas... De la glace à perte de vue. Et l'air froid qui nous prend à la gorge. Il s'insinue partout, jusqu'à geler la moindre parcelle de ton corps. Brreuh. Quelle angoisse...

Le 18 Octolliard, soir.

Le vent souffle ce soir. Je l'entend passer dans les arbres, les volets tremblent, alors que la nuit tombe doucement. Quelques frissons. Et dire que je dois monter à Bonta. Il en faut du courage rien que pour pousser la porte déjà. Les frênes commencent à perdre leur feuillage. On voit de plus en plus de bûcheron à l'ouvrage, taillant les arbres pour préparer l'hiver. En fait j'aime bien cette période. L'automne a quelque chose de rassurant, je ne saurais pas l'expliquer je crois. Comme un entrain hors du temps, dans la douceur on prépare la saison froide, et on glisse vers les fêtes de fin d'année. L'automne est mélancolique, la nostalgie est tellement présente à cette période. L'automne est douceur. J'aime la douceur, et son calme.

Le 22 Novamaire,

Quand il n'y a plus rien à dire, il reste juste à pleurer. Je ne sais plus quoi dire, et quoi faire. Tourne en rond. Quand tout s'enroule, et se confond, il n'y a plus d'importance, d'impératif. Alors on laisse couler le temps, en attendant juste le réveil un matin, le renouveau et l'envie.

Le temps de la renaissance. On passe des pages, pour commencer un nouveau chapitre, une nouvelle vie, un nouveau bonheur.....

Le 24 Javian,

Pouah, que ça fait longtemps que je n'ai plus ouvert ce journal... C'est regrettable de voir le temps qui s'est écoulé sans qu'on ai eu le temps d'en profiter. Des mois perdus dans l'oubli, sans avoir prit le temps de savourer chaque instant. Remettre des pensées sur chaque journée pour en apprécier toute la saveur. Alors comme un retour à la vie, je reviens à mes carnets. Tellement de changement aussi. La guilde, qui me donne tant de soucis. Mais une nouvelle coupe de cheveux qui donne un nouveau souffle, ou de nouvelles envies.
Alors je reviens, gonflée de motivation... Donnons nous de quoi nous occuper, je m'envole dans peu de temps pour l'Île du Minotoror pour trouver l'infâme Scaratine !

Le 24 flovor,

Mais qu'ils sont longs ces mois d'hiver... Dire que tant de gens ont déménagé, pour prendre leur quartier sur l'île FRIGOST. Il faut bien avoir le cerveau gelé pour souhaiter habiter au milieu des terres glacées. Oh bien sûre, pour des vacances à l'air pure, et des promenades vivifiantes on ne peut rêver mieux, mais de là à aller s'y installer à l'année ! Il y a quelque chose qui m'échappe. La vie est tellement douce dans les près verts d'Amakna. Et au Château d'Allister n'en parlons pas, il fait bon vivre et rire. Des affaires me mènent à Bonta tous les jours ou presque ! Quelle fatigue tout de même. Foutus foutus foutus moisson des âmes : l'éternelle moisson s'tait pas une blague, je n'en vois plus le bout. C'est presque si je n'en dors plus la nuit....... Trop de soucis ici !

Le 27 Flovor.

Alors je replonge tête baissée.
Des belles heures de discutions en maison de Mercenaire aujourd'hui. La nostalgie me rattrape, j'ai besoin de ce milieu.
Alors, on y repense, et on revient toujours vers ses premiers amours. Prendre le temps de fréquenter les derniers salons où l'on cause, ça régénère quand même.

Le Chateau d'Amakna revivra - Parchemin du Grimoire Divin

Le 28 Martalo,

J'ai rendue les armes, lasse de tous ces combats, perpétuelles guerres contre le monde entier. Désormais, je ne me consacrais plus qu'à mon travail, mes passions, ma famille. Il n'y aura alors plus de violence, et d'agitation. Sereine.